dimanche 7 mars 2010

Le point de la médiocrité

En arrachant un point à Lens à l'ultime seconde du temps additionnel, le PSG s'est évité une nouvelle semaine très compliquée au Camp des Loges. Mais la faiblesse affichée à tous les niveaux ne peut inciter à l'optimisme.

C'était une joie collective, forte et sincère. Un vrai bonheur pour Stéphane Sessegnon et ses partenaires qui ont arraché l'égalisation à l'ultime seconde de leur match face à Lens. Et surtout la preuve que les joueurs du PSG ont encore un peu de vie dans leurs crampons. D'ailleurs, Antoine Kombouaré s'est empressé de le souligner dans les travées du stade Bollaert, tout sourire après avoir vu son équipe gagner son premier point de la saison dans le dernier quart d'heure d'un match. « On a montré qu'on avait du caractère et un mental énorme, a lancé le coach parisien. Après une semaine difficile, certains nous pensaient morts. On a montré qu'il fallait compter avec nous. C'est un match nul synonyme de victoire. »

A l'image de leur entraîneur, les joueurs parisiens ont tous insisté sur le gros point positif de leur soirée lensoise. Le seul. « En revenant au score, nous montrons à beaucoup de monde que nous avons du caractère et un mental », indique ainsi Sylvain Armand. « Nous avons fait preuve d'un gros mental et j'espère que la chance va maintenant tourner », dixit Stéphane Sessegnon. « Même menés au score, nous avons poussé et on n'a pas lâché », pour Younousse Sankharé. Un concert de louanges en guise de cache-misère. Car pour tous les observateurs présents dans le Nord, ce PSG du 6 mars 2010 était avant tout une équipe médiocre au jeu offensif ultra limité et d'une rare fébrilité défensive. A leur décharge, les Parisiens ont manqué de chance (tête d'Erding sur la barre) et ont été lésés d'un penalty (faute de Yahia sur Erding).

Quand il redescendra de son nuage (« C'est fantastique ! Félicitations aux joueurs car le mérite leur revient »), Antoine Kombouaré s'en rendra d'ailleurs compte. Aucune sécurité défensive, des joueurs tétanisés à l'image du fantomatique Camara, une incapacité à ressortir les ballons, pas de fluidité offensive, des attaquants qui ne combinent pas, un Hoarau lent et méconnaissable… La liste des lacunes parisiennes est abyssale et on pourrait énumérer pendant des heures tout ce qui manque actuellement au PSG. Le classement est d'ailleurs là pour le rappeler : deux places perdues (14eme) et la promesse d'une fin de championnat dans l'anonymat sportif le plus complet. Cruel retour sur terre…